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Retour aux sources 2018

11 février 2019

LA GUYANE

  

Nous franchissons le fleuve le dimanche matin, allons faire tamponner le passeport de Bobo et attendons toute la matinée le départ du taxi collectif pour Cayenne.

Saint Georges de l’Oyapoc est un petit village où de nombreux Brésiliens viennent faire leurs courses.

 

1 St L'arrivée à St. Georges de l'Oyapok

5 Village sur l'Oyapoc Un hameau le long du fleuve

2 St La place de la mairie

4 St Vieille maison

L’après midi, nous arrivons à Cayenne. C’est une petite ville centrée sur la place des palmistes et le carré de rues anciennes se coupant

à angles droits.

8 Cayenne vue du fort Cépérou Cayenne vue du fort Cépérou

9 Place des palmistes Cayenne La place des palmistes. C'est le coeur de la ville.

10 Mairie Cayenne La mairie

11 Vieille maison Cayenne Vieille maison          

14 Maison Félix Eboué La maison de Félix Eboué. Gouverneur de l'Afrique équatoriale pendant la 2ème guerre mondiale. Originaire de Guyane, il rallie l'empire colonial à la France libre en 1940.

15 Plage Cayenne  Plage de Cayenne

Il reste beaucoup de vieilles maisons coloniales, souvent en très mauvais état mais quelques unes commencent à être restaurées. Certaines transformées en musées. Bien que située au bord de l’Atlantique, Cayenne n’est pas tournée vers la mer, il est vrai que l’eau boueuse n’incite pas à la baignade.

 

12 Musée des cultures Guyanaises

13 Musée des cultures Guyanaises   Le musée des cultures guyanaises

Nous avons de la chance, février est le mois du carnaval et tous les dimanches après midi, les groupes défilent en ville.

29 Carnaval Cayenne Des entreprises, des associations, des groupes de quartier défilent au son des tambours.

31 Carnaval Cayenne

32 Carnaval Cayenne

34 Carnaval Cayenne

36 Carnaval Cayenne

35 Carnaval Cayenne

38 Carnaval Cayenne Mais le spectacle est aussi parmi les spectateurs.

39 Carnaval Cayenne

40 Carnaval Cayenne   

Par contre ce  qui est surprenant, c’est le calme des spectateurs: pas de bruit, pas d’applaudissements.

Nous louons une petite voiture pour aller voir un village Laotien à proximité de Cayenne. Ce sont des Mhongs, une minorité montagnarde du Nord du Laos qui ont été rapatriés en France après la victoire communiste en 1976. On leur a permis de s’installer dans la forêt guyanaise qu’il fallait peupler à l’époque. Ils ont construit eux même leur village et se sont lancés dans la culture maraîchère. Ils ont très bien réussi puisque ce sont eux qui approvisionnent le Guyane en légumes.

59 Forêt Guyanaise vers Cacao La forêt guyanaise

61 Maison ancienne Cacao aison Mhong ancienne

62 Maison moderne Cacao Maison moderne

J’étais allé les voir il y a 30 ans quand je vivais en Guyane. A l’époque, ils habitaient des maisons, portaient leurs tenues traditionnelles et parlaient Mhong. Maintenant: maisons en dur, tout le monde parle et s’habille français. Il y a de nombreux restaurants et même un hôtel avec des bungalows flambants neuf.

L’après midi, nous allons voir le zoo de Guyane spécialisé dans les animaux locaux.

66 Forêt Guyanaise Sur le sol

65 Zoo de Guyane ou sur des passerelles on chemine entre les arbres de la forêt       au zoo de Guyane.

Les animaux proviennent tous de la région.

68 Agouti Zoo de Guyane Agouti. C'est un rongeur de la famille du rat qui est comestible.

74 Tapir Zoo de Guyane Le Tapir. Il mange des insectes.

72 Jaguar Zoo de Guyane Jaguar

76 Toucan Zoo de Guyane Le Toucan. A ne pas confondre avec le Tout Con commun

78 Ibis rouge Zoo de Guyane Ibis rouge. Il doit sa couleur aux crevettes qu'il mange. Comme le flamand.

Le lendemain nous ramenons la voiture à l’aéroport (non sans m’être fait flasher à plus de 80. Eh oui, j’avais oublié ce détail!) et nous partons pour Maripasoula, un village perdu dans la forêt. Il n’est accessible qu’en avion ou en pirogue. Petit problème, notre  sac reste à Cayenne, Il devrait nous être livré plus tard. L’avion est trop chargé.

80 Survol de la forêt

86 La canopée à Saul La forêt Guyanaise                         

Avec le petit avion, on survole la forêt à basse altitude. Cela permet de bien voir la canopée même s’il y a des turbulences. Finalement le vol est assez agité. 

81 Saul La piste en latérite de Saul

82 La piste de Saul

84 Aérodrome de Saul L'aéroport de Saul    

Nous faisons une escale à Saul. Un village vraiment perdu avec une piste en latérite (c’est la première fois que je me pose sur ce genre de piste) et un hangar en guise d’aérodrome. Par contre cela semble un endroit sympa avec des possibilités de randonnées en forêt. Je regrette de ne pas avoir prévu d’y passer un jour ou deux. 

87 Maripasoula L’arrivée à Maripasoula au bord du Maroni.

La forêt commence dès les dernières maisons du village. Les sentiers, même tracés et balisés sont difficiles car encombrés de lianes, de gros troncs et très humides.

93 Forêt Guyanaise La forêt guyanaise

94 Sentier en forêt Sentier en forêt

98 Sentier en forêt La traversée d'un creek

Maripasoula c’est aussi le point de départ pour les villages Amérindiens du haut Maroni. Théoriquement il faut une autorisation préfectorale pour y aller mais pour une courte visite on peut s’en passer. Un piroguier Amérindien (David) nous emmène à Antecum Pata.

100 Sur le Maroni En pirogue sur le Maroni

101 Maroni

103 Sur le Maroni  Le fleuve est parfois tranquille.

 

106 Les rapides Parfois entrecoupé de rapides qu’on appelle ici des « sauts »

107 Les rapides

Les piroguiers connaissent vraiment bien leur affaire. Ils naviguent (c’est le cas de le dire) entre les obstacles qu’ils repèrent à un remous, un changement de couleur de l’eau…

116 Passage d'un saut Passage d'un saut

117 Passage d'un saut

118 Passage d'un saut

Nous arrivons chez David et sommes accueillis dans sa famille. Nous installons les hamacs sous la maison et à midi, en plus du poulet nous pouvons goûter à l’iguane. 

122 Chez David

124 Famille de David La famille de David

126 Poule de guyane Poule de Guyane

127 Héron ou aigrette

128 Le repas Une partie de notre repas: L’iguane  

Bien sur ce n’est pas ce qu’on a mangé de meilleur mais si vous soulez goûter, on vous donne l’adresse.

Réveillés par les poules, les singes, les chiens et les perroquets, nous partons au petit matin pour les villages du haut Maroni.

 

129 Le Maroni au petit matin Le Maroni au petit matin

141 Antecum pata Le village d'Antecum Pata

152 Taluen et de Taluen.

Le village d’Antecum Pata est très célèbre, il a été fondé il y a une cinquantaine d’année par un ouvrier Lyonnais parti vivre chez les Wayanas: André Cognat (Antecum en indien) sur qui il y a souvent des reportages à la télé. Ce n’est pas le plus intéressant, mais nous en visitons 2 autres sur le chemin.

Les villages abritent généralement quelques familles (plus ou moins apparentées ensemble). Ils sont centrés sur un espace découvert et une maison commune : le Tukusipan dont le toit en fibre est supporté par un poteau central et décoré d’un ciel sculpté et sur modelé : le Maluwana.

153 Tukusipan Elahé Le Tukusipan de Elahé

154 Tukusipan Elahé L'intérieur

155 Ciel de case Tukusipan Elahé  et son ciel de case.

Mais chaque village a aussi sa mairie annexe, sa poste, son dispensaire, sa petite école…

158 Dispensaire Taluen Le dispensaire

156 Ecole de Taluen Et l'école de Talhuen

157 Ecole de Taluen

Les indiens pratiquent la chasse, la pêche et ils cultivent le manioc. Celui-ci contient une sève toxique (acide cyanhydrique). Il faut donc le faire bouillir, le râper et le presser dans une « couleuvre » en rotin pour extraire ce poison. Il est ensuite tamisé pour donner le « couac » puis légèrement cuit en galettes : la cassave. 

165 Culture du manioc Champ de manioc

166 Couleuvre à manioc "Couleuvre" à manioc

167 Tamisage du couac tamisage du "couac"

168 Cuisson de la cassave Cuisson de la galette de cassave.

Couac et cassave doivent être humectés pour être consommés.

Depuis une vingtaine d’années, les Indiens ont adopté le « costume » occidental (short et T-shirt) mais les personnes âgées restent encore parfois seins nus. Quads, électricité, télévision, téléphones portables et internet parviennent dans les endroits les plus reculés mais la vie dans les villages reste encore très calme (d’ailleurs il y a peu de jeunes adultes) et très traditionnelle. 

169 Lavandière Lavandière du Maroni

170 Militaires sur le Maroni  Militaires sur le fleuve.

Nous croisons parfois des patrouilles de militaires à la recherche de clandestins et d’orpailleurs illégaux.

Pour rejoindre la côte, il faut descendre le Maroni. Cela prend une journée dans une grosse pirogue de fret de près de 20m propulsée par un moteur de 200CV.

171 Descente du Maroni La descente du Maroni

172 Descente du Maroni

Tout l’approvisionnement du haut Maroni se fait en pirogues: voitures, camions, matériaux, carburant et provisions bien sur.  Pour les objets les plus volumineux on juxtapose 2 pirogues. Nous les croisons au cours de notre descente.

174 Pirogue de fret Pirogue de fret

173 Pirogue double Pirogue double

175 Orpaillage Plateforme d'orpaillage.

Tous ces engins franchissent des rapides dont le dénivelé est parfois impressionnant. A l’avant de chaque pirogue un guide indique d’un geste le meilleur chemin au pilote dont la dextérité est bluffante. Il s’engage entre des rochers dans des passages qui n’excèdent que de quelques centimètres la largeur de sa chaloupe. 

178 Passage de saut Passage de sauts

180 Passage de saut

181 Passage de saut Le dénivelé est parfois important.

Néanmoins nous n’embarquons qu’une seule fois un peu d’eau au cours de la descente. Par contre 2 jours avant il y a eu un accident et une noyade. 

183 Papaichton Le village de Papaïchton

184 Halte au Surinam Une petite halte au Surinam

185 Halte au Surinam La proue des pirogues est bien décorée

Nous nous arrêtons parfois dans des villages qui répondent à des noms imagés: Apatou, Papaïchton… mais le plus souvent les haltes ont lieu côté Surinam: C’est moins cher.

J’ai travaillé quelque temps à Saint Laurent du Maroni (en 1988). La ville a beaucoup grandit mais le centre a peu changé. Il date de l’époque de la pénitentiaire et cela se voit à l’état des bâtiments même si ceux qui abritent des services publics ont été restaurés depuis. 

186 Eglise de St Eglise

189 Palais de Justice de St Palais de justice

190 Rue de St   Rue de St. Laurent                   

 Le bagne a été créé en 1852 par Napoléon III. En un siècle (il a été effectivement fermé en 1946 suite aux articles d’Albert Londres) on y a transporté plus de 70 000 prisonniers.

 

195 Quai d'arrivée de St Statue de bagnard à l'emplacement du débarcadère

196 Entrée du bagne de St L'entrée du bagne de Saint Laurent du Maroni

197 Bagne de St  Bâtiments du bagne

La nuit, les déportés n’étaient pas attachés, ils dormaient en hamacs dans les dortoirs sauf si, suite à une sanction ils étaient enfermés dans une cellule du quartier disciplinaire.

201 Quartier disciplinaire Le quartier disciplinaire.

202 Cellule collective Cellule collective.

204 Cellule individuelle et individuelle.

Dans la journée les déportés travaillaient puisqu’ils étaient condamnés aux travaux forcés (forçats). Ils devaient développer et peupler la Guyane. La plupart étaient employés aux travaux forestiers ou aux constructions. Les plus chanceux travaillaient dans les bureaux ou chez des particuliers.

La mer d’un côté et la forêt de l’autre gardaient les prisonniers. Les évasions étaient rares.

Entre autres bâtiments, les forçats ont construit un hôpital de 400lits, le plus grand de l’outre mer français dont certains bâtiments sont encore en service.

206 Hopital du bagne  Hôpital de Saint Laurent.

Après avoir purgé leur peine, les déportés recevaient un pécule mais ils devaient rester en Guyane pour une période égale. C’était la relégation (puisqu’il s’agissait aussi de peupler le territoire). En fait très peu rentraient en métropole.

On pouvait être déporté pour différentes raisons. Certains sont restés célèbres: Dreyfus, Seznec et Papillon bien sûr.

Pour notre dernier jour nous avons reloué une voiture pour aller à Kourou visiter le centre spatial. Cela présente aussi l’avantage d’aller facilement ensuite à l’aéroport car il n’y a pas de transports en commun pour s’y rendre.

La base spatiale de Kourou date des années 60 quand De Gaulle a voulu faire de la France une puissance spatiale. Le premier tir de fusée y a eu lieu en 1968 (avant on les lançait d’Hammaguir dans le Sahara algérien.) Par contre depuis les années 80 la Guyane est devenue le port spatial de l’Europe avec le programme Ariane. Mais on lance aussi des fusées Russes Soyouz.

211 Ariane 5 au CSG L'entrée du Centre Spatial de Kourou avec une Ariane V grandeur natue.

214 La salle Jupiter au CSG Le P.C. Jupiter où sont centralisées toutes les informations lors d'un lancement.

216 Le pas de tir de Soyouz Le pas de tir des Soyouz. Depuis une dizaine d'années l'Europe achète des fusées Russes et les lance depuis Kourou.

Cela lui permet de complèter sa gamme de lanceurs.

Bobo est photographiée devant la fosse qui sert à dévier les gaz brulants qui sortent de la tuyère au décollage. 

220 Le Pas de tir D'Ariane V Le pas de tir d'Ariane V.

Le chateau d'eau à droite sert à arroser les boosters lors du décollage pour diminuer les vibrations.

221 Le pas de tir d'Ariane VI Et celui (en construction) de la future Ariane VI qui doit entrer en service l'an prochain.

223 Lancement d'un Ariane V   Un vol d’Ariane V

Ceci termine donc notre voyage axé sur l’Outre-Mer français. 

 

 

 

Nous attendons l’avion pour Paris.

La Guyane, comme les autres territoires a bien changé depuis mon dernier séjour. La population a plus que doublé en 30 ans. Elle est très jeune, il y a des enfants et des écoles partout. Le côté « far ouest » s’est un peu atténué (on trouve de tout) et ma foi, le climat était bien moins chaud et humide qu’attendu. Moins de moustiques aussi. Par contre la sécurité ne s’est pas améliorée. Pas de semaine sans meurtre (sur une population de 200 000Hb).

4 Mois, un tour du Monde (surtout dans l’hémisphère Sud) 2 tubes de dentifrice, 2 brosses à dents, 1 flacon d’after-shave, des dizaines d’heures de bus et de bateau, quelques kilos en moins, des images plein la tête (on ne sait plus où les ranger!). De belles rencontres et des retrouvailles émouvantes parfois et quand même le prix d’une voiture de milieu de gamme, pour moitié en billets d’avion.

Nous avons de la chance, il fait très beau en métropole pour notre retour. Nous allons pouvoir finir d’aménager notre nouvelle maison et…préparer notre prochain voyage.

J’espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ces récits que j’en ai pris à les écrire pour vous.

Bonne année 2019 à toutes et à tous donc et…à Bientôt.

Philippe et Bobo

 

 

     

                

 

 

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3 février 2019

LE BRESIL: LA DESCENTE DE L'AMAZONE

Comme nous allons traverser le Brésil, nous avons choisi de dormir à Tabatinga, la ville Brésilienne. Mais nous aurions aussi bien pu séjourner à Leticia, sa jumelle Colombienne. Il n’y a pas de séparation entre elles et on peut séjourner sans visa dans l’une comme dans l’autre. De plus les 3 monnaies (Le réal brésilien, le peso colombien et le sol péruvien) sont assez généralement acceptées partout.

Nous ne nous attardons pas à Tabatinga. D’une part la ville est dépourvue de charmes, d’autre part une grosse pluie nous bloque à l’hôtel une partie de la journée et enfin il y a le lendemain un bateau rapide (30heures au lieu de 4 jours et 3 nuits pour faire les 1900Km qui nous séparent de Manaus) et c’est le seul de la semaine. 

1 Arrivée Tabatinga  Le port de Tabatinga

2 Port de Tabatinga  Marché sur le port

Réveil de bon matin comme d’habitude: 5h pour aller au port à 6 (à cette heure là il n’y a pas encore grand monde dans les rues et on ne traîne pas). Avant d’embarquer contrôle de police et des douanes (pour les drogues) Le chien renifle nos sacs et il faut tout déballer. Il s’avère qu’il a dû être trompé par l’odeur de l’huile de niaoulis que Virginie a donnée à Bobo pour soigner son rhume à Tahiti.

Enfin, nous embarquons vers 8h sur le « Madame Crys ». Bien sûr j’aurais préféré le Madame Claude. Il parait que le service y est plus…personnalisé. 

3 Le Madame Crys Le "Madame Crys"

4 Madame Crys

7

Même si le bateau est effectivement rapide, (renseignements pris auprès du capitaine, il navigue à près de 70Km/h) il a une plage arrière d’où l’on voit bien le paysage et où on peut prendre des photos. Le fleuve n’est pas encore très large et nous longeons souvent l’une ou l’autre rive. 

8 Sur l'Amazone Sur l'Amazone

12 Sur l'Amazone Les berges de l'Amazone

13 Mélange des eaux Les eaux "noires" et "marrons" ne se mélangent pas.   

En fait, contrairement aux apparences, ce n’est pas de la forêt vierge, (il en reste très peu) mais bien des plantations. Pour la production d’oxygène et la consommation de gaz carbonique ce n’est pas très différent mais évidement la biodiversité y est bien moindre. Parfois un affluent se jette dans l’Amazone avec des eaux noires qui mettent plusieurs Km à se mélanger avec celles, marrons, du fleuve.

14 Village de l'Amazone Petit hameau sur le haut Amazone

15 Village de l'Amazone Village de l'Amazone

20 Vieux navire de l'Amazone Vieux bateau de l'Amazone    

De temps en temps nous passons de petits villages qui paraissent quand même moins isolés qu’au Pérou. Par exemple ils ont généralement l’électricité. Nous nous y arrêtons parfois. Dans l’ensemble le fleuve est moins sale qu’au Pérou. Le Brésil fait plus attention à son environnement.


Par contre il y a peu de navigation. En 30 h nous avons croisé une péniche et quelques pirogues mais aucun bateau de pêche, aucun navire de plaisance. C’est assez surprenant.

Pour ravitailler les navires il y a des stations services sur le fleuve. Et le soir lorsque le soleil baisse sur l’horizon, la forêt se pare de teintes dorées.

28 Station service flottante  Station service flottante          

30 Amazonie au soleil couchant  L’Amazonie aux rayons du soleil couchant

Nous avons de la chance d’ailleurs car alors que le temps a été maussade toute la journée, le ciel s’éclaircit en soirée et nous bénéficions d’un assez beau coucher de soleil. 

31 Coucher de soleil sur l'Amazone

33 Coucher de soleil sur l'Amazone Coucher de soleil sur l’Amazone.

En approchant de Manaus, le trafic augmente. Nous nous arrêtons en bas du centre ville ce qui nous permet de rejoindre notre hôtel à pied. Il est très proche. Heureusement car un dimanche après midi, le quartier est sinistre.

Manaus est maintenant une grande ville (la plus grande d’Amazonie avec quelques 2 Millions Hb.) qui s’est développée à la fin du XIXème à l’époque du boom du caoutchouc. On y a même construit un opéra et des vedettes européennes sont venues, parait il, s’y produire.  

38 Théatre Amazonas Manaus Le théâtre Amazonas

42 Eglise Manaus Eglise de Manaus

47 Rue Manaus  et rue de Manaus

Dans cette église que nous avons visitée, les fidèles sont choyés puisqu’elle est climatisée et les bancs sont rembourrés de moleskine.

Le centre ville a conservé quelques beaux immeubles malheureusement rarement restaurés et peu mis en valeur. 

50 Rue Manaus

52 Batiment ancien Manaus Immeubles anciens de Manaus              

Près du port et de ses bateaux colorés, le marché municipal regorge de poissons et de fruits locaux. 

52,5 Port de Manaus Une partie - colorée - du port

53 Marché de Manaus Le marché a un petit air de pavillons Baltard

55 Poissons Marché de Manaus Poissons de l’Amazone

Troisième étape de notre descente de l’Amazone: Manaus – Santarem. Comme le voyage ne doit durer qu’une trentaine d’heure en bateau lent, nous optons pour cette solution. De toute façon on ne nous a pas proposé de rapide.

En fait Manaus n’est pas vraiment située sur l’Amazone, mais sur le Rio Négro qui doit son nom à la couleur de ses eaux qui manquent d’oxygène. Il est depuis peu franchi par la Transamazonienne sur un magnifique pont. Nous rejoignons ensuite le fleuve principal. Les eaux des 2 rivières mettent plus de 50Km à se mélanger. C’est d’ailleurs l’une des attractions de la région. 

62 Pont sur le Rio Negro Le pont sur le Rio Negro

67 Mélange des eaux Et le "mélange" de ses eaux

70 Mélange des eaux  avec celles de l’Amazone.

Toute la région a été défrichée et se consacre maintenant à l’agriculture et à l’élevage. Notre bateau touche le fond (ou un gros tronc flottant) le moteur se met à hoqueter puis s’arrête. Nous dérivons et finissons par aller nous échouer près d’une ferme.  

73 Ferme Amazonie

75 Ferme Amazonie  Ferme d’élevage sur l’Amazone.

Heureusement le bateau, poussé par le courant, tourne sur lui-même, se déséchoue et…miracle, le moteur repart. 

76 Sur l'Amazone Navigation sur l'Amazone

77 Vendeurs Amazonie  Vendeurs ambulants

La navigation se poursuit toute la journée et toute la nuit, un brin monotone. Le bateau est mieux organisé qu’au Pérou, il y a des crochets numérotés pour mettre son hamac, cela garantit au moins un écartement de 40cm avec les proches voisins. Malgré cela, certains arrivent à se mettre en travers. Lors des escales, des vendeurs proposent leurs produits au bout de longues perches. Ils récupèrent (et rendent) la monnaie dans des bouteilles coupées.  

78 Dauphin de l'Amazone

81 Dauphins de l'Amazone

82 Dauphins de l'Amazone Les dauphins de l'Amazone   

Parfois, nous observons des dauphins qui jouent autour du bateau. Ils sont très difficiles à photographier car dans les eaux limoneuses du fleuve on ne les voit pas et on ne peut donc pas anticiper leurs sauts. Ces dauphins d’eaux douces sont de 2 sortes : les gris et les roses. Malheureusement je n’ai pas pu photographier les roses.

Pas de problème pour savoir quand le bateau arrive même si les annonces ne sont faites qu’en portugais : une bonne heure avant, les filles vont prendre leur X ième douche, se changent, refont leur maquillage, se parfument, mettent leurs talons…et les hommes plient les hamacs.

Finalement nous n’arrivons à Santarem qu’à 9h du soir et on nous débarque dans une zone industrielle. Il nous faut marcher plusieurs Km pour trouver un hôtel. Heureusement la ville semble plus sûre que Manaus.

A Santarem la pluie qui nous avait plutôt épargnée jusque là nous rattrape. Peut être les marges de la perturbation qui frappe en ce moment Rio de Janeiro. Du coup nous ne nous y attardons pas et reprenons le lendemain soir le bateau pour Macapà.

C’est un plus petit navire. Il est plein à craquer, chacun défend son petit espace vital. Cela ne favorise pas les bonnes relations entre les passagers.

Il y a maintenant beaucoup plus de navigation sur le fleuve. Des bateaux de mer le remontent jusqu’à Manaus où il y a une zone franche. De grandes Cies internationales y font donc assembler des produits venus d’Asie qui sont ensuite revendus dans tout le Brésil et même l’Amérique latine.

87 Porte conteneur sur l'Amazone  Porte conteneur sur l’Amazone.

Le fleuve est maintenant par endroit très large. On distingue parfois à peine ses rives.

Les repas sont généralement inclus dans le prix du billet. Les menus ne varient guère: frango (poulet) ou peixe (poisson) accompagnés de riz + pâtes + haricots + semoule de manioc et quelques bouts de légumes. Le matin café très sucré et parfois le soir soupe. Bon, même si on ne finit pas l’assiette de toute façon on a peu d’activité.

Les Brésiliens sont à la fois très propres: ils prennent plusieurs douches par jour et très sales: ils laissent leurs déchets par terre sur le bateau voire les jettent par-dessus bord. Quant à nous, nous n’avons pas essayé la douche. C’est l’eau du fleuve, nous n’avons pas réussi à déterminer si on en ressortait plus propres qu’on y rentrait! Comme il ne fait pas très chaud, voire frais la nuit, un petit coup de Channel et c’est bon!

Nous arrivons à Macapà vers 1h du matin, ce n’est pas l’idéal mais je demande au Capitaine et nous pouvons rester sur le bateau jusqu’à l’aube. Nous finissons donc la nuit dans nos hamacs.

Finalement, nous aurons mis environ une semaine pour descendre les 4000Km de l’Amazone entre Iquitos et Macapà et passé 5 nuits en hamacs. Cela parait long, mais les trajets étaient entrecoupés et puis cela favorise la rêverie, l’introspection, la méditation… En tout cas ça m’a été moins difficile que je ne le pensais.

Il nous reste 600Km de route (dont 100 de piste) pour rejoindre la Guyane française. J’avais regardé des blogs la concernant, cela paraissait une piste infernale, digne des »routes de l’impossible » avec les camions et les bus qui s’enlisent dans la boue, les tractopelles qui viennent les tirer, le tractopelle qui s’enlise. Bref, l’horreur (c’était même un peu pour cela qu’on la faisait). Finalement c’est certes une piste boueuse, mais nous avons dû passer à une période assez sèche car personne ne s’est enlisé et une voiture normale pouvait la faire. 

93 Piste de l'Oyapoque

96 Piste de l'Oyapoque

97 Piste de l'Oyapoque La piste de l'Oyapoc    

Notre seul contretemps a été un  pont en réparation où nous avons dû attendre plus d’une heure. Du coup, nous arrivons à l’Oyapoque trop tard pour faire tamponner nos passeports, nous devrons attendre demain pour rentrer en Guyane française.

Bien qu’il y ait un beau pont tout neuf, il faut louer une pirogue pour traverser le fleuve.

98 L'Oyapoc  Le pont sur l’Oyapoc.

Les voitures peuvent l’emprunter, mais apparemment pas les piétons !

 

 

 

29 janvier 2019

LE PEROU - III - Iquitos: Poumon de la planète ou enfert vert?

J’ai réservé un vol sur une petite compagnie locale (et low cost) avec go-voyage. Normalement, nous n’avons droit qu’à 7Kg de bagages à main chacun mais comme nous n’avons plus qu’un sac à dos, ça doit passer. Par contre il y a un hic: je ne peux décemment pas prendre les bombes lacrymogènes dans l’avion. Je me résous donc à acheter en plus un bagage en soute.

A l’arrivée à l’aéroport, 1ère surprise, on me demande 30€ pour faire l’enregistrement! Puis 2ème surprise, pour une obscure raison (trop de fret surement) on me demande de prendre le sac de soute avec moi dans l’avion. C’est bien embêtant, je prétexte que j’ai un couteau dedans. Conciliabule. On me dit que la compagnie va l’emmener mais demain et me le livrer à l’hôtel. Ca, sent le mauvais plan qui va nous faire perdre notre 2ème sac à dos. Je me décide donc à le prendre avec nous, tant pis on va nous prendre les bombes lacrymogènes au contrôle sécurité. Mais là, 3ème surprise, elles passent sans problème. Nous aurions pu facilement détourner l’avion! Mais pour aller où? Finalement le vol nous aura coûté plus cher que LaTam pour un service inexistant.

Ensuite, le trajet est sans histoire. Personne d’autre ne détourne l’Airbus. Par contre comme le temps est nuageux, on ne voit ni les Andes ni la forêt. Quand il y a une petite trouée, on a l’impression d’être sur la mer, ce n’est pas vert mais  bleu!

 

168 Survol de l'Amazonie Si, si on est bien sur la forêt,

169 Survol de l'Amazonie on s’en aperçoit mieux en descendant.

A l’arrivée, nous sommes sollicités par une nuée de taxis et de moto-taxis. Nous choisissons un de ces derniers pour l’originalité. Mais là, c’est l’horreur: Il y en a des milliers et entre les moteurs 2 temps mal réglés, et la mauvaise essence, à l’arrivée on a l’impression d’avoir fumé un paquet de Gitanes maïs sans filtre. (j’ai failli dire de Boyard mais je ne suis pas sûr que grand monde les connaisse encore).

172 Moto taxi à l'aéroport Bobo en moto-taxi

173 Les moto taxi à Iquitos

176 Chez Blanquita Et moi devant mon plat de poisson

Finalement après une douche à l’hôtel, nous allons diner d’un bon plat de poisson dans un restaurant typique pour nous remettre.

Le lendemain, nous visitons la ville qui a connu son heure de gloire à l’époque du boom du caoutchouc au XIXème siècle. Les négociants s’y construisent de belles demeures dont il reste quelques vestiges.

 

178 Cathédrale Iquitos

179 Cathédrale Iquitos La cathédrale d'Iquitos

180 Casa de fierro Iquitos  La maison de fer .C’est un des pavillons dessinés par G. Eiffel pour l’exposition universelle de 1889. Racheté ensuite il a été expédié à Iquitos et abrite maintenant des boutiques. Je me rappelle d’une autre maison de fer de G. Eiffel à Maputo au Mozambique même si ce matériau est peu adapté au climat.

 

182 Maison Iquitos Maison de négociant          

 

183 Ex hotel Palace Iquitos  ex hôtel palace     

184 Bateau musée Iquitos Ancien bateau de l’Amazone

188 Céramique indienne musée Iquitos Céramique indienne au musée d'Iquitos

189 Coiffe indienne musée Iquitos Coiffe indienne.               

Dans l’une d’elles transformée en musée ethnographique, on peut voir des poteries, des coiffes de plumes et divers objets indiens.

Le quartier de Belen, avec son marché est également très pittoresque. 

192 Quartier de Belen Iquitos Les escaliers de Belen

193 Rouleurs de tabac Iquitos Rouleurs de tabac quartier de Belen

194 Marché de Belen Iquitos Marché de Belen

Nous y sommes allés compléter notre équipement pour passer quelques jours sur les bateaux qui descendent l’Amazone. En fait, j’appréhende un peu cette partie du voyage: passer plusieurs jours sur un rafiot, dans la promiscuité des hamacs, à regarder défiler les rives du fleuve, ce n’est pas trop mon truc à priori. Enfin, on verra.

On nous a dit de venir à l’avance choisir nos places sur le bateau. Nous sommes donc au port en début d’après midi. C’est un joyeux capharnaüm de camions, motos-taxis, portefaix etc… C’est le « Maria Fernanda » qui part ce jour là. Nous installons donc notre hamac et attachons nos sacs (on ne sait jamais!

 

196 Le Maria Fernanda Le "Maria Fernanda"

199 Le port d'Iquitos Le port d'Iquitos est un joyeux bazar

200 A bord du Maria Fernanda A bord du Maria Fernanda

Peu à peu le bateau se remplit. Nous partons finalement vers 20h. La première nuit est assez difficile au début. D’une part nous ne savons pas trop comment nous installer dans le hamac. Ensuite ceux-ci sont trop serrés, dès que quelqu’un bouge on le sent. Et puis il y a les voisines qui piaillent jusqu’à minuit. Enfin, nous nous endormons et finalement ne passons pas une si mauvaise nuit.

La journée suivante s’écoule lentement. Le fleuve n’est pas trop large, ( à peu près comme la Gironde à cet endroit ) on voit bien les rives.

 

201 L'Amazone Sur l'Amaazone

203 L'Amazone Les berges de l'Amazone

204 Village de l'Amazone Village de l'Amazone.

Nous nous arrêtons fréquemment dans de petits villages, parfois même des hameaux. Notre arrivée est toujours un évènement. Tout le monde est là et donne un coup de main au déchargement.

Nous croisons d’autres embarcations de toutes tailles. Bobo sympathise avec notre petite voisine de 8 ans ce qui l’occupe une partie de la journée. Elle regarde aussi un film thaïlandais sous titré en portugais !

209 Un autre bateau Un autre bateau de l'Amazone

210 Bateau rapide Bateau rapide

211 Pirogue Pirogue

213 Maisons flottantes sur l'Amazone Maisons flottantes sur l'Amazone

214 Rue de village  Rue de village

La vie sur le fleuve nous parait quand même très difficile. Entre la chaleur et l’humidité, la boue en permanence, la saleté, l’isolement, le peu d’activités, le manque de produits…Il faut vraiment être né là! Par contre, nous sommes très surpris, il n’y a pas un seul moustique. (Tant mieux!)

Après 2 nuits et un jour, nous arrivons à l’aube dans un minuscule village. Santa Rosa. C’est l’extrémité du Pérou, la triple frontière avec la Colombie et le Brésil. Peu d’habitants, mais un superbe ara (perroquet)

217 Santa Rosa Santa Rosa, à l'extrémité du Pérou

218 Ara Santa Rosa   Ara

Nous devons d’abord prendre un taxi boat pour nous rendre au village, attendre 8h l’ouverture du poste frontière pour faire tamponner nos passeports au poste péruvien puis re-taxi-boat pour traverser l’Amazone, moto-taxi pour aller au poste brésilien nous enregistrer. Enfin nous allons pouvoir chercher un hôtel pour prendre une douche!

 

Finalement ce trajet s’est plutôt bien passé. Nous avons bien dormi la 2ème nuit. (Il y avait moins de monde) et la journée ne nous a pas parue trop longue. Néanmoins pour la suite nous essaierons d’autres types de bateaux.

 

27 janvier 2019

LE PEROU - II - Lima

Cette courte escale dans la capitale péruvienne était nécessaire à plus d’un titre. D’abord elle nous a permis de nous remettre des fatigues du séjour en altitude, de mieux manger, mieux dormir.

Ensuite, il fallait refaire un peu notre équipement suite au vol du sac de Bobo. Certes, elle n’a plus rien à porter, mais elle n’a plus rien à se mettre non plus. Je lui ai prêté mes T shirts, mes shorts, mes slips même (heureusement nous avons presque la même taille) mais bon je n’avais pas de sous tiffs à lui passer par exemple. Donc nous refaisons un peu sa garde robe.

Il fallait aussi retrouver les médicaments perdus. Là cela a été plus difficile. Malgré les ordonnances prudemment emportées, Les produits ne sont pas les mêmes, pour le cœur par exemple. Les pharmacies ne veulent donc pas en délivrer. Il faut aller consulter un cardiologue. Heureusement on nous en indique un. Bien sur il faut payer (environ 40€) mais il nous reçoit après une demi-heure d’attente et pour le prix, j’ai droit à un examen complet, électrocardiogramme compris. Enfin quelque chose de sérieux. Heureusement que je  me débrouille bien en espagnol. Après, trouver une pharmacie approvisionnée n’est pas évident. Il semble qu’il y ait plus de dénutrition que de maladies cardio-vasculaires. Enfin, j’obtiens 10 jours de bêtas bloquants. On verra au Brésil .                                                               

Pour la pilule, même topo. Il y en a, mais des sensiblement différentes. En fin de compte, on nous conseille d’attendre la Guyane. Par compte, ça va faire un mois d’abstinence. En plus, il n’y a surement pas de chèvres en Amazonie, surement mangées par les pumas…quelques guenons peut-être!

Avec tout ça, nous avons eu peu de temps pour visiter la ville qui compte 9 millions d’habitants: plus du quart de la population du pays. C’est une ville très contrastée, réputée dangereuse (un peu comme toutes les capitales d’Amérique latine d’ailleurs) C’est pour cela que nous avons emmenées les bombes lacrymogènes achetées l’an dernier pour l’Afrique. Forcément il y a beaucoup de pauvreté, des gens qui vivent dans la rue, qui font des petits métiers, vendent un peu n’importe quoi par exemple quand on est au restaurant. De plus il y a les émigrés Vénézuéliens qui parait-il augmentent l’insécurité. Par contre il y a une belle architecture coloniale dans le centre ville qui a été bien restauré. En plus, une partie du centre ville est piétonnier et même tout le centre le dimanche. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais choisi un hôtel là plutôt que dans le quartier résidentiel mais excentré de Miraflores.

Nous visitons donc la plaza de armas et les rues adjacentes avec ses bâtiments publics et religieux.

 

136 Palais du gouvernement Lima Le palais du gouvernement Plaza de armas.

137 Palais de l'archévêque Lima Celui del'archevêque est encore plus beau.

139 Eglise St L’église St. François, elle est construite sur des catacombes qui contiennent des dizaines de milliers de squelettes. Mais bon, on en a déjà vu à Paris ou au Portugal.

  

143 Maison art déco Lima Un bâtiment art-déco      

144 Eglise Lima Une église baroque

146 Plaza San Martin Lima  La plaza San Martin  où nous logeons. C’est l’autre grand libertador de l’Amérique hispanique avec Bolivar. J'y avais déjà trouvé un hôtel il y a 25 ans mais il a brûlé, nous avons donc dû en chercher un autre sur booking. Malheureusement c'est un repère de végans et de "Haré Krishna" qui nous ont fait un "concert" le samedi soir. Finalement, nous avons préféré aller écouter le bruit des voitures à l'extérieur plutôt que de subir leurs psalmodies pendant une heure.

A lima, je voulais visiter 2 musées particulièrement intéressants: celui de l’inquisition et un musée privé centré autour d’une momie pré-inca que j’avais eu la chance de découvrir la dernière fois. Malheureusement, les 2 sont fermés pour non-conformité! Bon, nous nous rabattons sur le musée Larco, du nom d’un archéologue péruvien du début du siècle dernier qui a aussi de belles collections.

 

151 Vase précolombien Musée Larco Lima Vase pré-Inca.

152 Kipu Musée Larco Lima Quipu.Les quipus étaient un système de comptabilité et d’enregistrement des Incas. La longueur des brins, leur couleur, l’espacement des nœuds et leur nombre représentent des produits, des effectifs et des nombres.

155 Casses têtes précolombiens Musée Larco Lima Casse-tête rituel.           

Les casse-tête servaient lors des sacrifices humains après des combats rituels lors de grandes cérémonies destinées à s’attirer les faveurs des dieux. Le sang des victimes était recueilli dans des vases et ensuite offert à leurs statues.

156 Chemise précolombienne Musée Larco Lima Tunique en coton recouverte de plaques d'argent.

159 Parure Inca en or Musée Larco Lima Et parure en or des nobles.        Elles étaient portées lors des grandes cérémonies par les chefs Incas et pré-Incas, brillaient au soleil et devaient impressionner le peuple qui les prenaient pour des demi-dieux.                                                                                                      

En fait, on le voit tous ces objets avaient une relativement faible teneur en métaux précieux. Ce n’est pas avec eux que les Espagnols ont fait fortune, mais avec les mines.

Le musée est aussi célèbre pour sa collection de statuettes érotiques destinées aux rites de fertilité. 

165 Statuette érotique Musée Larco Lima Je me dispenserai (pour une fois) de commentaires scabreux.

166 Statuette érotique Musée Larco Lima  Comme quoi l’éducation sexuelle n’est pas une invention moderne.

Sinon, lors de mon premier voyage, j’avais connu deux Péruviennes lors d’une excursion tout à la fin de mon séjour. Depuis je suis resté en contact épistolaire – et épisodique – avec l’une d’elle : Thérésa. Elle habite Ica, à 300Km de Lima mais est venue nous y rencontrer. Bon, elle en a aussi profité pour venir voir sa famille (elle a 11 frères et sœurs). Nous avons donc passé une après midi avec elle et un de ses neveux (très sympa) qui l’a accompagnée. En effet, elle a dû faire un AVC il y a un mois car elle a encore un peu de mal à marcher et à s’exprimer. Néanmoins elle s'en tire bien.

147 Au restaurant avec Teresa et son neveu Au restau devant d’énormes plats de fruits de mer:Ceviches (poisson cru péruvien) - Picante de mariscos. Que nous n'avons d'ailleurs pas pu finir.

148 Plaza San Martin Et plaza San Martin. (On reconnait Bobo avec mon short et mon T-shirt certes un peu longs mais ça ne la change pas tellement de sa tenue habituelle!)      

En tout cas, c’était bien sympa et nous nous sommes donné rendez-vous en France la prochaine fois puisqu’elle va parfois en Espagne où elle a des amis. (Sinon, pour moi, à Ica cette fois...mais dans 25 ans!) Bon, il faut toujours  avoir des projets à long terme!

En tout cas, nous avons apprécié cet intermède urbain, d’autant que Lima est une ville très animée le soir et la nuit. Tout particulièrement le quartier où nous habitions où toute la classe moyenne se donne rendez-vous dans les bars, les restaurants, se promène dans les rues, flâne et flirte sur les places. Une ambiance typiquement latine en somme.

167 La plaza San Martin by night La plaza San Martin by night.

20 janvier 2019

LE PEROU - I - AU COEUR DE L'EMPIRE INCA

 Nous étions contents, l’entrée au Pérou s’était bien passée, par contre alors que nous attendions notre bus pour Cuzco à Tacna, je vais aux toilettes pour passer un jean en prévision d’une nuit peut être froide dans le bus (à plus de 4000m d’altitude), un moment d’inattention de Bobo et…elle se fait voler son sac à dos! Evidement, le mien qui a 15 ans ne paie pas de mine à côté du sien! Plus de bouilloire électrique, tous ses vêtements ont disparu et plus embêtant peut être, la trousse à pharmacie avec mon traitement pour le cœur, sa pilule etc…Apparemment ses chaussures plastique n’ont pas dissuadé le voleur! Elle est vraiment retournée, essaie de retrouver son voleur mais peine perdue bien sur. Bon, le Pérou ça commence mal.

Sinon, les Andes et l’Altiplano ici sont beaucoup plus verts qu’au Chili.

5 Vers Cuzco Les Andes Péruviennes

6 Vers Cuzco sont plus vertes et mieux exploitées qu'au Chili

11 Vieux pont colonial Vieux pont colonial

 7 Indienne Indienne avec son petit chapeau rond, son poncho et ses jupons colorés.

Nous allons passer 3 jours à Cuzco pour visiter la ville et ses environs.

Cuzco, c’était la capitale de l’empire Inca conquise par Pizarre au XVIème siècle.   De nombreuses statues des Incas le rappellent. Comme toutes les villes sud-américaines, elle est organisée autour de sa place d’armes.

 

13 Statue de l'Inca Pachacuteq Le monument à l’Inca Pachacuteq

15 Plaza de armas Cuzco

17 Plaza de armas Cuzco  La place d’armes de Cuzco

On y trouve les bâtiments officiels, les principales églises et bien sur toutes les boutiques de luxe pour touristes.

 

20 Cathédrale Cuzco La cathédrale de Cuzco

25 Eglise de la Cie de Jésus Cuzco  et l’église de la compagnie de Jésus (les Jésuites).

L’ennui c’est que toutes les églises sont maintenant payantes et qu’on ne peut même pas faire de photos à l’intérieur. On s’est contenté de visiter celle des Jésuites.

Par contre nous avons bien aimé nous promener dans les ruelles (parfois très pentues) de Cuzco.

 

26 Rue de Cuzco Rue de Cuzco

27 Rue de Cuzco Balcons en bois ouvragés

28 Rue de Cuzco Certaines sont très pentues.

29 Pierre aux 12 Coins   La pierre aux 12 coins

Souvent le soubassement des maisons date des incas. On retrouve alors l’assemblage au millimètre de leurs gros blocs comme dans la pierre aux 12 coins. En tout cas, ils ont résisté à tous les tremblements de terre.

Comme je l’ai déjà dit, le Pérou n’était pas mon 1er choix. J’aurais préféré passer par l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Mais quitte à venir ici, j’aurais bien fait à pied un bout du chemin de l’Inca qui rejoint Machu Pichu. Par contre entre le temps assez pluvieux en cette saison, le prix exorbitant de 370$ par personne pour marcher une petite journée et les hordes de touristes à Machu Pichu, j’y ai renoncé. Nous avons donc choisi 2 autre excursions.

La première consistait à aller dans la montagne, à 5000m voir des formations rocheuses colorées.

Comme toutes les excursions en Amérique du Sud: réveil à 4h parce que le bus fait le tour des hôtels pour récupérer les passagers. Ensuite, entre les embouteillages, les nombreux arrêts pour récupérer du pain, pour petit déjeuner et pour acheter diverses choses, on se traine toute la matinée. Résultat, nous arrivons sur place vers 10h. Là il y a 3Km à faire à pied avec 300m de dénivelé. Ca n’a l’air de rien, mais à 5000m le souffle est court et les jambes molles. Bref, il faut près d’une heure et demi pour les faire malgré l’infusion de feuilles de coca prise au petit déjeuner. Bien sur, nous pourrions aussi louer un cheval.

 

43 Village de l'Altiplano Un village de l'altiplano

44 Vers la montagne des couleurs La piste pour monter à la montagne aux couleurs.

48 Le chemin est encore long  Le chemin à parcourir est encore bien long!

Par chance, malgré un temps bien couvert, nous n’aurons que quelques gouttes de pluie. D’ailleurs ici  c’est surprenant, généralement il pleut le matin et il fait beau l’après midi. Le contraire de chez nous donc.

Autre effet marrant de l’altitude: en montant nous sommes dépassés par un cheval qui monte en pétant sans discontinuer. Mais à vrai dire j’en aurais bien fait autant, Bobo aussi et je pense que tout le monde était dans le même cas!

 

60 La montagne des 7 couleurs A la montagne aux couleurs

63 Ce sont les oxydes metalliques ( soufre jaune, fer noir, aluminum rouge, cuivre vert...) qui ont coloré les différentes couches sédimentaires.

65 

  Cela dit, malgré un ciel un peu nuageux, nous ne regrettons pas notre réveil matinal ni les efforts de la montée, les couleurs de la montagne sont vraiment splendides, entourées de glaciers à près de 6000m. 

67 Les sommets sont enneigés Petits glaciers des Andes.

68 Même les lamas sont montés  Même les lamas sont montés avec leurs  indiennes qui ont mis leurs plus beaux costumes (pour la photo).

73 Indienne en costume 

   Après un déjeuner frugal (je vais finir végan ici!) à 15h, nous rentrons finalement vers 18h30 à Cuzco.

Le lendemain rebelote, cette fois pour la « vallée sacrée » des Incas qui va de Pisac à Machu Pichu. Départ un peu plus tardif cette fois : 6h mais comme ils veulent caser trop de visites dans la journée, nous sommes tout le temps à la bourre.

77 Indienne filant Indienne filant la laine de lama.

78 Indienne tissant Une autre au tissage

79 Teinture cochenille La teinture à la cochenille.  

Tout d’abord nous nous arrêtons dans un centre artisanal où des indiennes nous montrent comment filer, tisser et teindre la laine de lama avec des plantes, des pierres ou de la cochenille. Comme en Europe dans le temps.

Bobo en profite pour échanger sa visite à Machu Pichu contre une parure Inca en argent et pierres colorées.

  

83 Chinchero L'entrée du village de Chinchero

87 Eglise à Chinchero La porte de l'église. Malheureusement on ne peut pas photographier à l'intérieur.

90 Chinchero Les terrassses Incas.

Puis nous visitons Chinchero, un très joli village construit sur des ruines Incas.

 

96 Moray Le centre d'expérimentation agronomique Inca de Moray

98 Moray

100 Moray   A Moray, les Incas avaient développé un centre de recherche agronomique pour sélectionner les espèces utiles et voir quel milieu leur était le plus adapté.

3 excavations avaient été aménagées dans la plateau. La première bien abritée avait des microclimats compris entre 22° en bas et 18° en haut.

La plus exposée au vent venu des glaciers entre 5 et 10°.

Ils ont ainsi élaboré de nombreuses espèces de maïs et 4700 de pommes de terre, sans parler de la coca bien sur.

Après un déjeuner plutôt meilleur que la veille, nous nous arrêtons à Ollantaytambo.

 

109 Ollantaytambo Cette fois il pleut, Bobo a bien fait de choisir le poncho jaune. Au moins elle est recyclable!

111 Ollantaytambo

114 Ollantaytambo La forteresse d’Ollantaytambo avec ses pierres gigantesques dont certaines pèsent plus de 50 tonnes.

La journée se termine à Pisac qui, comme Machu Pichu était un centre religieux, militaire et économique Inca.

120 Pisac Les terrasses de Pisac.

124 Cimetière Pisac Le cimetière de Pisac. Comme dans de nombreuses cultures antiques, on conservait les momies dans des anfractuosités de la falaise.

125 Pisac Rue de Pisac

128 Pisac Une porte. Les trous dans le mur servaient probablement à la condamner.

132 Pisac Place du village antique.

133 Pisac Une partie du village de Pisac

Même s’il est moins connu que Machu Pichu, il est également très impressionnant.

Par contre, c’est dommage, il aurait mieux valu visiter Pisac et Ollantaytambo le matin, les sites auraient été mieux éclairés.

Pour rentrer sur Lima, nous avions réservé un bus cama 3 jours à l’avance hé bien en arrivant à la gare routière nous apprenons que notre place n’a pas été réservée du tout, du coup nous devrons nous contenter d’un siège. Normalement c’est un express, il mettra quand même 22h à faire le trajet. Enfin, nous sommes habitués maintenant, nous dormons dans n’importe quelles conditions.

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19 janvier 2019

LE CHILI: APRES LES ILES, LES ANDES.

En fait à l’île de Pâques, nous étions déjà au Chili. Les 5 heures de voyage se passent sans encombre et même l’arrivée à 22hh à l’aéroport de Santiago ne pose pas problème. Pas de formalités de police et il y a des bus pour rejoindre le centre ville assez rapidement.

La capitale chilienne ne regorge pas de curiosités touristiques. Nous en faisons le tour aisément le Dimanche.

Le palais de la Moneda où Salvador Allende a trouvé la mort lors du coup d’état du général Pinochet en 1973. La plaza de armas (le cœur de toutes les villes sud-américaines) avec sa cathédrale.

 

2 La Moneda Le palais de la Moneda. Lors de mon passage dans les années 90 on voyait encore les traces des obus.

3 Allende  la statue d’Allende

 

6 Cathédrale La Cathédrale de Santiago

7 Intérieur de la cathédralE  Son intérieur baroque date du XVIIème.

Le plus intéressant, c’est peut être le marché qui regorge d’étals de poissons et de fruits de mer. D’ailleurs, nous en mangerons un plateau à midi arrosé d’un petit blanc chilien.

10 Marché Le marché ressemble un peu aux anciennes halles de Baltard.

11 Marché

14 Picorojos Marché Fruts de mer typiquement chiliens : les picorojos.

L’après midi, nous nous promenons un peu à la périphérie du centre ville. Si Santiago se veut résolument  moderne et essaie de copier l’Amérique avec ses grands immeubles, on y retrouve quand même le côté un peu négligé et toujours contestataire de l’Amérique latine. Il y a aussi quelques quartiers restaurés, en particulier Bellavista au pied du Cerro San Cristobal où résidait le poète Chilien Pablo Néruda prix Nobel de littérature avec sa 3ème femme, la « Chascona ».

 

17 Le quartier des affaires

16 Santiago moderne

20 Bellavista Santiago Bellavista

21 Maison de Pablo Néruda Santiago La maison de P.Neruda

Par contre c’est le lendemain que les problèmes commencent. Moi qui pensais que l’Amérique du Sud serait plus facile à parcourir pour Bobo, il lui faudrait finalement quand même des visas pour l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Trop compliqué, nous changeons finalement notre itinéraire. Nous passerons par le Pérou qui n’en réclame pas.

Nous montons donc d’abord dans le Nord du Chili : 2000Km, 25h de trajet mais à bord d’un bus « cama » (lit) très confortable où nous dormons une bonne partie du temps. Il est vrai que le paysage désertique n’est pas très varié et qu’on nous passe sans arrêt des films de série C (genre science fiction, super héros…).

 

24 Bus Cama Dans le bus cama

26 Vers le Nord du Chili Paysage du Nord Chilien

26 Iquique  Iquique

A l’arrivée, comme j’ai réservé une voiture chez Budget (c’est un gros 4X4 Mitsubishi), nous attaquons tout de suite la cordillère des Andes. C’est un paysage de dunes et de rochers. On ne se rend pas compte, mais nous sommes vite à 4000m. D’ailleurs Bobo commence à ressentir les effets de l’altitude: maux de tête ; envie de vomir…

26 Vers le Nord du Chili Desert du Nord du Chili

28 Vers la Bolivie 

 

32 Salar de Huasco Salar de Huasco                                         

C’est une des régions les plus sèches au Monde, il n’y pleut pas tout les ans. Mais nous aurons quand même quelques gouttes en soirée!

Après une solide collation dans une posada de bord de route, nous arrivons dans la région des lacs salés (les salares).

 

34 Flamands Salar de Huasco C'est le domaine des flamands

38 Lamas Lamas

44 Guanacos Guanacos

45 Lama blanc Lama blanc

 

47  

Nous franchissons un col à plus de 4400m. Brr ! c’est sinistre, pas étonnant que le village soit abandonné. Pourtant comme il y a des mines, il y a des gens qui vivent là. Vers 19h, nous atteignons enfin un village pas tout à fait abandonné où nous trouvons un petit hôtel. Il ne paie pas de mine mais est finalement mieux à l’intérieur qu’à l’extérieur. La jeune fille qui s’en occupe ne peut pas nous faire la cuisine parce qu’elle ne sait pas! Nous nous contenterons donc  d’une soupe en sachet cuisinée avec notre bouilloire électrique.  Ca dépanne toujours.

 

48 Village de Ollague  Le village où nous avons passé la nuit   

51 Volcan des Andes  Les volcans des Andes

52 Volcan actif Volcan actif 

Nous passons la journée suivante à chercher: du carburant, un bureau de change et une carte de la région. Dans ce désert, ce n’est pas évident.

Nous visitons aussi les environs de San Pédro de Atacama et commençons à monter vers les geysers del Tatio.

55 Valle de Marte S La vallée de Marte

60 Salar de Atacama Dans le désert d'Atacama: la route est en sel

65 Vers El Tatio Vers El Tatio

67 Vers El Tatio  Vers El Tatio

Normalement, il faut les voir au lever du soleil car c’est le moment où ils sont les plus actifs. Nous décidons donc de dormir dans la voiture à mi-chemin (c'est-à-dire à 3500m) pour ne pas nous lever trop tôt. En fait, ces geysers, c’est une arnaque : 1m de haut à tout casser, rien à voir avec ceux d’Islande ! Par contre pour profiter de notre 4X4 nous rentrons par de très belles pistes en partie fermées

 

70 Geysers d'El Tatio Les petitts "geysers"

76 Retour d'El Tatio Persus dans le désert chilien!

77 Mousses Andines Le beau vert des mousses andines

Et nous nous arrêtons dans un petit village andin.

 

81 Eglise de Chiou Chiou L'église de Chiou-Chiou, c'est la plus ancienne du Chili (1540)

83 Eglise de Chiou Chiou L'intérieur

84 Place Chiou Chiou La place du village de Chiou-Chiou près de San Pedro de Atacama

Enfin, nous rentrons à Iquique par la côte, tout aussi désertique que l’intérieur. Les remontées d’eaux froides y provoquent des hautes pressions permanentes. Il n’y pleut presque jamais. Par contre la mer est très poissonneuse. Mais qui dit poissons dit pêcheurs bien sur et…oiseaux marins qui nichent dans les falaises et recouvrent les rochers de leur fiente. La 2ème richesse de la région: le guano.

 86 Côte vers Iquique La côte avec ses pêcheries et ses rochers couverts de guano.

Après avoir sommairement lavé (elle en avait besoin) et rendu la voiture, nous quittons le Chili plus rapidement que prévu : Un bus jusqu’à Arica tout au Nord du pays, un autre pour Tacna au Pérou avec un passage sans problème de la frontière et un 3ème pour Cuzco. Tout s’enchaine. Total, nous allons passer encore plus de 24h dans les bus mais serons à Cuzco le Dimanche après midi.

Par rapport à mon dernier passage il y a plus de 20ans, le Chili s’est bien développé. De bonnes infrastructures, des gens bien habillés, beaucoup de voitures, une classe moyenne qui fait du tourisme (ce sont les vacances scolaires). De la pauvreté aussi bien sur mais le pays semble sur la bonne voie.

Par contre, le Chili qui était un pays bon marché à l’époque est maintenant presqu’aussi cher que la France (en tout cas pour les hôtels, nourriture, les transports restent plutôt bon marché.) Et ce malgré un peso très dévalué : 750 Pesos pour un Euro.

7 janvier 2019

RAPA NUI : L'ILE DE PAQUES

  Bien qu’il n’y ait que 5heures de vol entre Tahiti et l’ile de Pâques, nous arrivons bien fatigués. Entre le départ à 3 heures du matin, les 4 heures de décallage horaire et les contrôles tatillons de l’arrivée, nous rejoignons notre « cabane » vers 15h et passons le reste de l’après midi à nous reposer.

Le lendemain nous partons à pied à la découverte de l’île. Nous ne sommes pas les seuls, il y a un bateau ce croisière qui mouille dans la rade.

1 Carte de l'Ile de Paques L'Ile de Paques est un triangle d'environ 20Km de côtés.

8 Bateau de croisière Hanga Roa  L’Ile de paques est surtout connue pour ses Moais

          

Mais jetons quand même un coup d’œil à son architecture. L’église par exemple est beaucoup plus sobre qu’à Wallis ou même à Tahiti. Quant au « parlement » il reflète la très faible autonomie de l’île par rapport au Chili qui en a pris possession en 1888.

 

3 Eglise Hanga Roa La Cathédrale de Hanga Roa

4 Intérieur église Hanga Roa L'intérieur de la cathédrale.

6 Parlement Le"Parlement" Pascouan. Au moins les députés locaux économisent l'argent des contribuables.

   

 Les Moais sont des statues colossales de 4 à 5m de haut en roches volcanique. L’œil est en corail blanc, la pupille en roche rouge et la coiffe dans une autre pierre volcanique. Ils ont été édifiés entre le XIIème et le XVIIème siècle. Ils représentent les ancètres des différents clans de l’île.

  

10 Ahu Tahai Bobo devant le Ahu Tahai.

16 Oeil de Moai Musée Oeil de Moaï.

19 Ahu Akapu Devant le Ahu Akapu.             

Rapa Nui est constituée de 3 volcans qui se sont rejoints pour former un vaste plateau battu par les vents et donc à la végétation assez rabougrie qui se termine par une côte déchiquetée où il est plutôt difficile d’accoster.

 

21 Paysage de l'ile de Paques Paysage de l'Ile de Paques.

20 Côte Ouest Rapa Nui La côte Ouest.              

Il y a peu d’animaux à part les oiseaux (comme cet aigle), les vaches et les chevaux amenés par les Européens.

 

23 Aigle de l'ile de Paques Rapace de l'Ile de Paques.

22 A rapa Nui Le cheval était le moyen de transport principal jusqu'à la fin du siècle dernier.  

Le plateau est creusé de grottes : les « tubes de lave ». C'est-à-dire que sous la surface qui s’était refroidie, coulait encore de la lave chaude laquelle a laissé des cavités qui ont parfois été utilisées pour des cérémonies.

24 Entrée de la grotte Ana Te Pora Entrée d'un tunnel de lave.

25 Intérieur de la grotte Ana Te Pora L'entrée du tunnel a parfois été utilisée à des fins rituelles.

26 Grotte Ana Kakenga Tunnel de lave.

27 2ème boyau de la Grotte Ana Kakenga  Autre boyau.

28 Extrémité la Grotte Ana Kakenga Le débouché du tunnel sur la mer.            

La lave chaude s’écoulant ensuite à l’extérieur ou même dans la mer. On retrouve ces tubes de lave à la Réunion, à Hawaï…

Le jour suivant, nous louons un scooter pour visiter les principaux sites de l’île.

Pour se protéger du vent, les Polynésiens habitaient des huttes de paille assez basse. De même, leurs cultures étaient protégées par des empilements de pierres volcaniques.

37 Cabane Hanga Te'e Hutte pascuanne.

38 Intérieur de Cabane Hanga Te'e L'intérieur.

34 Cultures protégées Ile de Paques Clture protégée du vent.

Les Polynésiens sont donc arrivés sur l’île entre le VIIIème et le XIIème siècles. Ils ont développé leur culture aristocratique et clanique jusqu’au XVIIème siècle, symbolisés par les Moaïs (statues des ancêtres protecteurs).
Ils étaient taillées à partir de la roche volcanique dans une carrière situées sur les flancs du Rano Raraku. On en trouve encore de nombreux en différents états d’achèvement.

 

43 Carrière de Moais Rano Raraku La carrière de Ranu Raraku.

49 Moais Rano Raraku La Carrière des Moaïs.

50 Moai Rano Raraku

55 Moai inachevé Rano Raraku Moaï inachevé.

57 Moai inachevé Rano Raraku  Moaï en cours de taille.

Comment étaient ils ensuite transportés à plus de 10Km, et érigés sur leur site? Les avis sont partagés. Quant au centre du cratère de Rano Raraku, il est occupé par un marécage où poussent des roseaux utilisés pour construire les habitations traditionnelles. Les ocres de la terre à côté rappellent un peu les couleurs de Chamarel à l’ïle Maurice.

58 Cratère Rano Raraku  Le cratère du Rano Raraku    

59 Cratère Rano Raraku    Terres ocres du cratère    

Cela dit, le plus beau site: Ahu Tongariki qui comporte 15 Moaïs se trouve à proximité de la carrière.

 

63 Ahu Tongariki

65 Ahu Tongariki  Ahu Tongariki

En traversant l’île, sur la côte Nord on arrive à la seule (mais plutôt belle) plage de Rapa Nui. On y trouve aussi des pétroglyphes et des Moaïs bien sur !

 

75 Plage Anakena La plage d'Anakena.

71 Pétroglyphes Anakena Pétroglyphes...

76 Moais Anakena et Moaïs à Anakena.

A partir du XVIIème siècle, les luttes entre les clans aboutissent à la destruction des Moaïs. Ils sont renversés et brisés. C’est d’ailleurs ainsi que les ont trouvé les voyageurs Européens comme Pierre Loti au XIXème. Si certains ont été restaurés, on en trouve encore de nombreux dans cet état.

 

77 Moai détruits Hanga He'e Moaï détruit à Hanga He’e.

A partir du XVIIème siècle donc l’organisation sociale correspondant à la période des Moaïs cède la place à celle de « l’Homme Oiseau ».

Tous les ans, les clans se retrouvaient au sommet du volcan Rano Kau à la pointe Sud de l’Île. Ils envoyaient des jeunes gens chercher un œuf d’oiseau marin sur les petits ilôts situés à quelques centaines de mètres de la côte.

Après avoir bravé les courants et escaladé les falaises, le premier qui ramenait un œuf devenait pour un an « Homme Oiseau » et il règnait sur Rapa Nui.

Correspondant à cette cérémonie, il y a au sommet du volcan un village de pierres sèches: Orongo.

 

85 Cratère du Rano Kau Le cratère du Rano Kau

86 Motus de l'Homme Oiseau Les motus de l'homme oiseau.

88 Village d'Orongo et le village Orongo. 

Les missionnaires mirent tout le monde d’accord en convertissant l’île au catholicisme et en 1888 le Chili en prit possession.

En fait nous avions l’intention de faire l’excursion du Rano Kau à pied mais entre les changements de temps, le vent sur la moto et surement l’accumulation de fatigue, nous sommes tous les 2 un peu fièvreux. Nous y montons donc rapidement le matin avant de rendre le scooter et passons le reste de la journée à nous reposer!

L’île de Pâques termine notre périple Océanien. Nous avons pu constater que la culture polynésienne était encore bien vivante même si c’est certainement à Wallis qu’elle est le mieux conservée. C’est là que l’emprise de la coutume est la plus forte. Probablement parce que les contacts avec le monde extérieur y ont été moins importants et plus récents. Il nous reste donc plus qu’à y retourner dans 20 ans pour voir ce qui en sera advenu! 

 

28 décembre 2018

LA POLYNESIE - III - LES MARQUISES : Dans les pas de Gauguin, Alain Gerbault, Melville, Brel et tant d'autres.

 La Courte nuit de repos car ce matin la petite fille de Virginie, Maïmiti - celle qui vient de la mer(ère) - nous emmène à l’aéroport en partant travailler. Nous nous levons à 4h, elle passe à 5 et nous dépose en passant.

Ici aussi c’est très mal organisé. Plus tu arrives en avance, plus tu fais la queue puisqu’on fait systématiquement passer les retardataires devant pour qu’ils attrappent leur avion. Comme en plus la pluspart des passagers ont des bagages excédentaires, ils doivent aller payer leur supplément à un autre guichet, revenir, tout cela prend du temps. Bref, à 6h du matin c’est énervant!

Il faut quand même plus de 3h à un petit ATR pour rejoindre les Marquises.

201 l'ATR à Nuku Hiva L'ATR d'Air Tahiti

 

202 Aérodroe de Nuku Hiva On arrive aux Marquises

 

 

200 Atool des Tuaotus   Sur le trajet nous survolons les Tuamotus. Ces atools où sont élevées les nacres perlières. Notre première escale sera l’île de Nuku Hiva où nous passerons 4 jours.

 

203 Nuku Hiva Ensuite, comme l’aérodrome est situé au Nord et les villages au Sud, les gites viennent chercher leurs clients et il y a encore 1heure et demi de voiture.

Par contre, la traversée de l’île est assez jolie entre plateaux, canyons et vues sur la baie de Taipahe – la capitale des Marquises.

 

204 Grand Canyon Nuku Hiva Le canyon               

205 Plateau Nuku Hiva  et le plateau de Nuku Hiva   

208 Chevaux Nuku Hiva  Chevaux marquisiens Tous les Marquisiens ont un cheval. Jadis, c’était le principal moyen de transport sur l’île avec la pirogue.

211 Baie de Taiphae

213 Falaise Taiphae La falaise

  

   211 Baie de Taiphae  et le baie de Taipahe

Cette baie qui fait quand même 2 bons Km de large, nous allons la parcourir tous les jours plusieurs fois à pied: pour visiter, pour aller chercher du pain ou de l’eau, pour aller au restaurant etc…

   

215 Mairie de Taiphae La Mairie

216 Eglise Taiphae La cathédrale

221 Subdivision Taiphae et La subdivision

Comme c’est la capitale des Marquises, le village qui ne compte guère que 2000Hb. Est bien doté en administrations: la mairie, la cathédrale qui bizarement ressemble plutôt à un château fort, la subdivision (sous préfecture), hôpital, un collège bien sur et même une prison. C’est surement la plus petite prison de France. En ce moment il n’y a qu’un prisonnier, mais quand même 4 gardiens se relaient pour le surveiller!

 

222 Hopital Taiphae L'hopital

220 Prison Taiphae  La prison

De plus, dans chaque vallée habitée, il y a une école primaire et un dispensaire. Les cas graves sont « évasanés » (évacués) en avion sur Papeete.

Le lendemain nous partons en excursion avec la propriétaire du gite où nous logeons et notre collocataire qui est malheureusement une incorrigible bavarde qui s’extasie devant le moindre brin d’herbe! Enfin, je prend mon mal en patience.

 

236 Baie de Hatiheu La baie

240 Col d'Hatiheu  et le col de Hatiheu

Néanmoins, nous traversons des paysages magnifiques comme la baie de Hatiheu ou encore la cascade où Herman Melville situe son aventure marquisienne dans son livre Taipi.

242 Cascade de Melville La cascade de Melville

245 Marae d'Hatiheu

247 Marae d'Hatiheu  Le Marae d’Hatiheu

Pendant que notre guide et notre colloc déjeunent au restaurant, nous rejoignons à pied une petite plage voisine.

 

250 Vers Anaho Vers la baie d'Anao

253 Baie d'Anaho La baie d'Anao

254 Baie d'Anaho  et la plage d’Anao

Nous les retrouvons à la baie d’Hatiheu dominée par des pics acérés.

257 Plage d'Hatiheu La baie et les pics

265 Marae et pics d'Hatiheu les pics                    

248 Pierre à casse tête Marae d'Hatiheu  et le Marae d’Hatiheu Avec sa « pierre à casse tête »

227 Séchoir à coprah Nous trouvons aussi des séchoirs à coprah.               

Le coprah, c’est de la noix de coco séchée. Jadis, c’était la principale ressource des îles. Il est ensuite transformé en huile utilisé en cosmétique – le monoï entre autres. Comme les cours mondiaux du coprah sont très bas, l’activité est maintenant subventionnée par le territoire pour maintenir une activité dans les îles et éviter que tous leurs habitants ne migrent vers Papeete.

Petite anecdote concernant la Polynésie en général et les Marquises en particulier. On y trouve de nombreux poulets en liberté. Personne ne les mange, préférant le bon poulet congelé de supermarché. (Au moins là, ce n’est pas l’animal qui se fait plumer mais l’Homme !) On ne ramasse pas les œufs non plus qui sont éparpillés dans la nature. D’ailleurs la blague marquisienne c’est que leurs poules ne pondent pas des œufs, elles pondent des poussins.

Le jour suivant, nous partons à pied vers « la baie Colette » voisine. Elle est ainsi nommée car un navire nommé le Colette y a sombré.

 

269 Vers la baie Colette Vers la baie Colette

270 Baie Colette La baie Colette

271 Plage de la baie Colette  et sa plage

Lundi 31 Décembre. C’est notre dernier jour à Nuku Hiva. Nous partons de l’autre côté de la baie vers le rocher de « la sentinelle » qui, comme son nom l’indique, la protège.

272 Vers la sentinelle Vers la "Sentinelle"

274 Baie de Taihoe La baie de Taiphae. Comme le montre sa forme arrondie, c’est la caldeira d’un ancien volcan envahie par la mer. Elle sert de refuge aux voiliers qui font le tour du Monde. Ils y attendent la fin de la saison des cyclones.

277 Sentinelle de l'Ouest  La Sentinelle de l'Ouest                

 

Aujourd’hui 1er Janvier, direction Ua Pou notre 2ème escale aux Marquises. Cette  fois ci nous empruntons un « Twin Otter ». 

 

301 Twin Otter vers Ua Pou Le petit twin otter des Marquises.

302 Twin Otter vers Ua Pou  C'est un avion ancien de 12 places, on est placé juste derrière le pilote et ça secoue pas mal. L’atterrissage est assez sportif d’autant que la piste est en pente.

305 Petite plage Ua Pou  Petite plage sur la route de l'aéroport

310 Pics Ua Pou Ua Pou est célèbre pour ses pitons rocheux

                     

Nous n’avons pas réservé de pension donc personne ne nous attend et nous attaquons les 6Km qui nous séparent du village à pied. Il fait chaud. Heureusement à mi-chemin, un pick up nous prend en stop. Hakahetau où nous arrivons est un tout petit village de 250Hb avec un petit quai battu par les vagues, une charmante petite église polynésienne, une infirmerie et une boutique où on ne trouve presque rien – hormis de la bière bien sur.

       

306 Quai Hakahetau  Le quai   

 309 Eglise Hakahetau    et l’église de Hakahetau

Après une nuit de repos, nous attaquons « la traversière » Une randonnée à travers les pitons en phonolithe de Ua Pou. C’est une île volcanique récente. Les cendres ont été dégagées par l’érosion et il reste ces curieux pitons. La montée est raide  et parfois glissante. Nous faisons halte à une petite cascade et chez le mari de notre logeuse, un Allemand qui s’est installé ici il y a une vingtaine d’années et qui fait du chocolat.

 

311 Sur la traversière Ua Pou Le départ de la " Traversière"

312 Cascade Vaiea La cascade Vaiea

 

315 Phonolite sur la traversière Ua Pou Les pitons de phonolithe (Une roche volcanique qui résonne quand on la frappe)

Pendant le refroidissement, des gaz se sont échappés de la roche laissant des oxydes colorés. Lorsqu'ils sont polis, ces caillous ont l'air "fleuris"

332 Caillou fleuri Bien sur lorsque la pierre est brute, ce n'est pas très net.

319 Phonolite sur la traversière Ua Pou Finalement les pitons sont plus photogéniques vus de loin que de près!

320 Phonolite sur la traversière Ua Pou  La traversière passe entre les pitons de Ua Pou

Pour notre dernier jour, nous faisons le tour des pitons. La fin de la montée est très raide et nous rejoignons un groupe accompagné d’un guide qui n’est pas très content de nous voir arriver seul et il nous fait la gueule ! En résumé, nous ne sommes pas tombés sous le charme des Marquises. Le monde moderne, 4X4, portables a ratttrappé les îles. Il y a peu de touristes et on cherche à en tirer le plus de profit possible sans forcément offrir grand-chose en échange. Par exemple dans notre vallée à Ua Pou il n’y a qu’une pension. Pour environ 80€, nous avons une chambre sans s.d.b. sans clim, sans moustiquaire, sans internet et sans…clé. Donc si nous rentrons et que la propriétaire est partie eh bien on n’a qu’à attendre qu’elle rentre. Pour le soir j’ai demandé du perroquet (un poisson), elle n’a que du thon, je veux bien de la salade de poisson mais elle veut faire du sashimi. Donc on mangera une soupe chinoise !

Bon cela dit, Thérèse la femme du chocolatier est très sympa et elle a un rire communicatif.

Bref, c’est un style qui convient (peut être) aux bobos mais pas à Bobo, ni à moi.

Bon, je m’aperçois que j’ai oublié de parler d’Alain Gerbault. Un joueur de tennis et navigateur qui fait le premier tour du Monde à la voile en solitaire dans les années 20. Il fera 2 séjours aux Marquises en 1925 et en 1935 mais sa base était plutôt Bora-Bora où il est enterré. C’était un ardent défenseur de la société et du mode de vie Polynésien à une époque où ils étaient peu nombreux. C’est pourquoi je l’ai cité. Sinon, pendant la 2ème guerre mondiale il prend le parti de Pétain. Peut être par goût pour la tradition.

Avant de rentrer à Papeete, nous passons une journée à Hiva Oa.

Atuona, le village principal est situé dans la caldeira d’un ancien volcan. C’est là que Gauguin à la fin du XIXème et Brel dans les années 70 ont fini leur vie.

 

404 Baie d'Atuona  La baie d'Atuona

408 Maison du jouir Paul Gauguin  La « maison du jouir »  de Paul Gauguin. C’est une reconstitution et évidement elle est fermée bien que théoriquement elle aurait due être ouverte.

409 Tombe de Paul Gauguin

410 Tombe de Jacques Brel Tous les 2 sont enterrés dans le cimetière de la commune.

 Tous les 2 ont une tombe très simple.

 

Bon finalement le plus agréable dans ce voyage c'est de retrouver des gens que j'ai connus il y a des années.

 

.

 

27 décembre 2018

LA POLYNESIE - II - MOOREA

Mooréa, c’est l’île sœur de Tahiti.

Il suffit d’une demi heure de ferry (rapide quand même) pour le rejoindre.

 

102 Vers Mooréa En route pour Mooréa.

104 La baie de Vaiare . On arrive dans la baie de Vairae encadrée de pics de plus de 1000m.

 

100 Mooréa Comme ils disent : « la vie est meilleure à Mooréa »

Moi je dirai simplement : « Mooréa c’est le pied ».

105 Borne Mooréa D’ailleurs l’île a la forme d’un pied. Même les bornes en ont le design !

Pour notre 1ère soirée, nous avons droit à un superbe coucher de soleil sur le lagon depuis le camping où nous avons loué une chambre. Ce n’est pas le sable de l’île des pins et il faut aller très loin pour trouver assez d’eau pour nager mais il y a quand même du corail et nous avons pu voir un petit requin et une belle raie.

125 Plage du camping Nelson Mooréa La plage devant le camping  

127 Plage du camping Nelson Mooréa   «Patate» de coarail

128 Coucher de soleil sur Mooréa  Coucher de soleil sur le lagon.

C’est la nuit de Noël. Mais évidement ici, Noël ce n’est pas terrible. Tout est fermé et pour le réveillon nous avons dû nous contenter de pâtes avec une boite de « Ouaco »  C’est du corned beef épicé de nouvelle Calédonie qui nous a sauvé à plusieurs reprises dans des circonstances similaires.

Le jour de Noël : relâche. De toute façon tout est fermé : diner –Omelette aux piments.

Le lendemain, nous avions l’intention de louer un scooter pour faire le tour de l’île. Mais après avoir attendu le loueur plus d’une heure, nous partons en stop.

Finalement, ça ne marche pas trop mal, nous avons pu visiter les 2 principales baies, celle de Cook et celle d’Openohu et même monter au belvédère avec un couple d’Américains ce qui était inespéré.

Bien sur nous avons aussi marché une dizaine de Km.

103 Mooréa OOeéa et son lagon

 

106 Baie de Cook Mooréa La baie de Cook avec ses restaurants sur pilotis

107 Baie de Cook Mooréa et ses pics acérés

123 Baied'Opunohu Mooréa  et la baie d’Openohu

 

114 Belvédèred'Opunohu Mooréa

115 Belvédère d'Opunohu Mooréa

118 Belvédèred'Opunohu Mooréa  La vue depuis le belvédère d’Openohu

A part le tourisme, il y a un peu d’agriculture à Mooréa. Surtout des ananas et de l’aquaculture de crevettes. D’ailleurs, au retour nous sommes pris par une jeune fille métropolitaine qui fait un BTS de cultures tropicales à Mooréa !

108 Champs d'ananas Mooréa Champs d'ananas.

113 Elevage de crevettes Mooréa  et élevage de crevettes Mooréa

Au total, pour un pays qui vit essentiellement du tourisme, c’est quand même très mal organisé. En dehors des prix très élevés (pour un service souvent inexistant), il n’y a pas ou très peu de bus, les ferries (il y a 2 compagnies) partent en même temps et ensuite il faut attendre 2 heures les suivants…

Ensuite, nous avons voulu changer de l’argent pour aller aux Marquises. Mais seules les banques le font et en très petites quantités et comme ça à chaque fois ils nous taxent de 8€. Le problème, c’est que dans les iles isolées on ne peut pas payer avec la carte et il n’y a pas de distributeurs.

Disons que tout est fait pour le business, mais rien pour le voyageur.

 

19 décembre 2018

LA POLYNESIE - I - TAHITI

 Il y a une petite particularité quand on va de Nouméa à Tahiti:

Nous partons de Nouméa le Mardi soir à 21 heures, mais comme nous franchissons la ligne de changement de jour, nous arrivons en Polynésie le mardi matin à 6 heures. C'est donc à ce jour le meilleur moyen de remonter le temps!

Je me souviens d'ailleurs d'une fois, nous partions de Nouméa ou de Wallis dans la nuit du 31 Décembre. Nous avions fait le réveillon. Et comme nous sommes arrivés le matin du 31 Décembre, nous avons pu recommencer à Tahiti. Mais nous étions jeunes à l'époque. Notre foie ne nous permettrait certainement plus de tels écarts de nos jours!

Evidement, le corollaire c’est qu’à Wallis, nous étions en avance sur toute la Planète, maintenant, nous sommes en  retard sur tout le monde!

A Tahiti, nous sommes accueillis chez Virginie. Une amie de Thio en Nouvelle Calédonie. A l’époque, nous faisions beaucoup de fêtes ensemble ainsi qu’avec ses enfants les plus grands et nous avions les plus jeunes comme élèves. Maintenant, elle approche les 80 ans, fait moins la fête, mais toujours des « ti fai fai » (Des couvres lits brodés typiques de Tahiti.)

 

67 Famille de Virginie Une petite partie de la famille de Virginie

68 Virginie Virginie en train de broder

Puis nous louons une voiture et partons faire le tour de l’île. Sans nous presser, en 3 jours. En effet, il ne fait guère plus de 100Km.

0 Tahiti

 

1 Papeete vu du belvédère Papeete vu d'un belvédère

51 Haut Commissariat Papeete Le Haut Commissariat. C'est la préfecture de Tahiti.

52 Hotel de ville papeete L’hôtel de ville de Papeete.

Dans l’ensemble, Papeete, la capitale est moins moderne que Nouméa. Il y a comme en Calédonie quelques maisons anciennes ou coloniales.

 

54 Maison coloniale Papeete Maison de style colonial à Papeete.

55 Rue de Papeete Rue de Papeete.

Nous n’avons pu visiter aucun musée à Tahiti, les 2 principaux étant fermés pour travaux (depuis et pour) longtemps apparemment.

Par contre le marché et les églises sont très vivants et très colorés.

  

56 Marché de papeete  Le marché de Papeete.

57 Marché de Papeete  On a même pu y écouter un orchestre de musique tahitienne.

54 Place J Il a même une place Jacques Chirac. Il faut dire qu’il était très copain avec Gaston Flosse. Il a d’ailleurs accordé une large autonomie à la Polynésie, ce qui a ouvert tout grand la porte à la corruption et aux affaires.

 

 

58 Temple Paofai Le temple Paofai. C'est l'église évangélique de Tahiti.

59 Temple Paofai L'assistance est un peu clairsemée. Elle semble un peu en perte de vitesse.

60 Chapeaux au Temple Paofai Mais les femmes arborent toujours leur plus beaux chapeaux de paille.  

 Dans mon souvenir, les femmes étaient habillées de blanc et arboraient leurs plus beaux chapeaux de paille. Chaque association prépare des chants. On assiste donc à un concert de chants Tahitiens.

Dans les environs de Papeete on peut encore observer quelques beaux exemples d’architecture ancienne.

 

2 Mairie de Pirae La mairie de Pirae

 

3 Maison Saintonge Mairie d'Arue Et celle d'Arue.

5 Tombeau du roi Pomaré V Arue Le tombeau du roi Pomaré V  

7 Belvédère de Tahara'a La côte Tahitienne et Mooréa vus du belvédère de Tahara’a

8 Phare de la pointe Vénus  Le phare de la pointe Vénus.

 C’est là que le Capitaine Cook a débarqué à Tahiti. Il venait y observer la planète Vénus (d’où le nom). Il fera 4 voyages à Tahiti avant d’être tué, et mangé, aux îles Sandwich . Il les avait dénommées ainsi car il naviguait pour le Lord du même nom. D’autre part celui-ci ayant faim, il demanda un jour à son cuisinier (son cook !) de lui préparé un en-cas rapide. Celui-ci eut l’idée de lui mettre une tranche de roastbeef entre deux de pain. Bon, j’espère que ces ténébreuses histoires sont maintenant éclaircies.

Nous prenons une piste qui traverse Tahiti par la vallée de la Papenoo. Mais comme nous n’avons pas un 4X4  nous n’en ferons qu’une partie. Assez pour découvrir de magnifiques paysages sauvages, de belles cascades et franchir quelques rivières à gué.

 11 Vallée de la Papenoo La vallée de la Tapenoo

 

14 Vallée de la Papenoo Passage à gué dans la vallée de la Tapenoo

15 Cascade Vallée de la Papenoo Cascade dans la vallée de la Tapenoo

18 Trou du souffleur La côte Est au trou du souffleur

19 Trou du souffleur Le trou du souffleur

 

20 Cascade de Faarumai la cascade de Faanumai

21 Plage de sable noir Tautira Plage de sable noir

22 Marae Tautira Petit Marae sur la côte Est                                                                             

La côte Est, c’est la côte sauvage de Tahiti, moins peuplée, moins abritée, plus ventée et plus arrosée. La mer s’engouffre dans des cavités sous la route et propulse de l’autre côté un souffle violent et bruyant.

34 Tahiti Iti vu du jardin botanique  La presqu’île

Comme Tahiti est une île volcanique, les plages y sont le plus souvent en sable noir.

  

31 Palmiers Jardin botanique Tahiti Palmiers au jardin botanique

32 Rose de porcelaine Jardin botanique Tahiti Rose de porcelaine

33 Jardin botanique Tahiti Arbre à fleurs de paradis

            

Tahiti est très arrosée et les Tahitiens aiment les fleurs. Quelques unes des plantes du jardin botanique.

 

39 Grottes de

40 Cascade des grottes de

 41 Grotte de

                     Les grottes de

En retournant chez Virginie, nous nous arrètons au Marae de Ra’hu Ra’hu. Ce sont des lieux traditionnels de rassemblement et de culte qui datent pour la pluspart des XV – XVIIIème siècles.

Ils sont souvent entourés et pavés de pierres volcaniques. On y trouve des tikis (statues en pierre représentant des divinités), des autels etc…On les trouve dans toute la Polynésie et ils sont parfois utilisés de nos jours pour des manifestations culturelles.

 

44 Au Marae Ra'hu Ra'hu Bobo avec un tiki

 

45 Marae Ra'hu Ra'hu Vue d'ensemble du Marae

47 Autel du Marae Ra'hu Ra'hu   L’autel du marae.

Finalement, en rentrant de Mooréa, nous  avons quand même pu visiter le musée de la perle.

 

68 Musée de la perle Papeete La pêche traditionnelle

70 Musée de la perle Papeete  L’insémination des perles

Jadis, elles étaient un sous produit de la collecte des nacres utilisées pour les boutons et en joaillerie. Puis, dans les années 50 les Japonais inventèrent la perliculture qui s’est développée en Polynésie (surtout aux Tuamotus et aux Gambiers) au point de représenter maintenant la 2ème ressource du territoire après le tourisme.

Elle consiste à introduire dans une huitre de 2 ans un nucleus en nacre et un petit morceau de manteau. Au bout d’une année supplémentaire, l’huitre a enrobé ce corps étranger de nacre formant une perle dont la valeur dépend de la taille, de l’épaisseur de nacre, de la forme et de la couleur.

J'avais vu cela in situ sur l'atool de Takapoto il y a 35 ans.

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