LA POLYNESIE - I - TAHITI
Il y a une petite particularité quand on va de Nouméa à Tahiti:
Nous partons de Nouméa le Mardi soir à 21 heures, mais comme nous franchissons la ligne de changement de jour, nous arrivons en Polynésie le mardi matin à 6 heures. C'est donc à ce jour le meilleur moyen de remonter le temps!
Je me souviens d'ailleurs d'une fois, nous partions de Nouméa ou de Wallis dans la nuit du 31 Décembre. Nous avions fait le réveillon. Et comme nous sommes arrivés le matin du 31 Décembre, nous avons pu recommencer à Tahiti. Mais nous étions jeunes à l'époque. Notre foie ne nous permettrait certainement plus de tels écarts de nos jours!
Evidement, le corollaire c’est qu’à Wallis, nous étions en avance sur toute la Planète, maintenant, nous sommes en retard sur tout le monde!
A Tahiti, nous sommes accueillis chez Virginie. Une amie de Thio en Nouvelle Calédonie. A l’époque, nous faisions beaucoup de fêtes ensemble ainsi qu’avec ses enfants les plus grands et nous avions les plus jeunes comme élèves. Maintenant, elle approche les 80 ans, fait moins la fête, mais toujours des « ti fai fai » (Des couvres lits brodés typiques de Tahiti.)
Une petite partie de la famille de Virginie
Virginie en train de broder
Puis nous louons une voiture et partons faire le tour de l’île. Sans nous presser, en 3 jours. En effet, il ne fait guère plus de 100Km.
Papeete vu d'un belvédère
Le Haut Commissariat. C'est la préfecture de Tahiti.
L’hôtel de ville de Papeete.
Dans l’ensemble, Papeete, la capitale est moins moderne que Nouméa. Il y a comme en Calédonie quelques maisons anciennes ou coloniales.
Maison de style colonial à Papeete.
Rue de Papeete.
Nous n’avons pu visiter aucun musée à Tahiti, les 2 principaux étant fermés pour travaux (depuis et pour) longtemps apparemment.
Par contre le marché et les églises sont très vivants et très colorés.
Le marché de Papeete.
On a même pu y écouter un orchestre de musique tahitienne.
Il a même une place Jacques Chirac. Il faut dire qu’il était très copain avec Gaston Flosse. Il a d’ailleurs accordé une large autonomie à la Polynésie, ce qui a ouvert tout grand la porte à la corruption et aux affaires.
Le temple Paofai. C'est l'église évangélique de Tahiti.
L'assistance est un peu clairsemée. Elle semble un peu en perte de vitesse.
Mais les femmes arborent toujours leur plus beaux chapeaux de paille.
Dans mon souvenir, les femmes étaient habillées de blanc et arboraient leurs plus beaux chapeaux de paille. Chaque association prépare des chants. On assiste donc à un concert de chants Tahitiens.
Dans les environs de Papeete on peut encore observer quelques beaux exemples d’architecture ancienne.
La côte Tahitienne et Mooréa vus du belvédère de Tahara’a
C’est là que le Capitaine Cook a débarqué à Tahiti. Il venait y observer la planète Vénus (d’où le nom). Il fera 4 voyages à Tahiti avant d’être tué, et mangé, aux îles Sandwich . Il les avait dénommées ainsi car il naviguait pour le Lord du même nom. D’autre part celui-ci ayant faim, il demanda un jour à son cuisinier (son cook !) de lui préparé un en-cas rapide. Celui-ci eut l’idée de lui mettre une tranche de roastbeef entre deux de pain. Bon, j’espère que ces ténébreuses histoires sont maintenant éclaircies.
Nous prenons une piste qui traverse Tahiti par la vallée de la Papenoo. Mais comme nous n’avons pas un 4X4 nous n’en ferons qu’une partie. Assez pour découvrir de magnifiques paysages sauvages, de belles cascades et franchir quelques rivières à gué.
Passage à gué dans la vallée de la Tapenoo
Cascade dans la vallée de la Tapenoo
La côte Est au trou du souffleur
La côte Est, c’est la côte sauvage de Tahiti, moins peuplée, moins abritée, plus ventée et plus arrosée. La mer s’engouffre dans des cavités sous la route et propulse de l’autre côté un souffle violent et bruyant.
Comme Tahiti est une île volcanique, les plages y sont le plus souvent en sable noir.
Tahiti est très arrosée et les Tahitiens aiment les fleurs. Quelques unes des plantes du jardin botanique.
Les grottes de
En retournant chez Virginie, nous nous arrètons au Marae de Ra’hu Ra’hu. Ce sont des lieux traditionnels de rassemblement et de culte qui datent pour la pluspart des XV – XVIIIème siècles.
Ils sont souvent entourés et pavés de pierres volcaniques. On y trouve des tikis (statues en pierre représentant des divinités), des autels etc…On les trouve dans toute la Polynésie et ils sont parfois utilisés de nos jours pour des manifestations culturelles.
Finalement, en rentrant de Mooréa, nous avons quand même pu visiter le musée de la perle.
Jadis, elles étaient un sous produit de la collecte des nacres utilisées pour les boutons et en joaillerie. Puis, dans les années 50 les Japonais inventèrent la perliculture qui s’est développée en Polynésie (surtout aux Tuamotus et aux Gambiers) au point de représenter maintenant la 2ème ressource du territoire après le tourisme.
Elle consiste à introduire dans une huitre de 2 ans un nucleus en nacre et un petit morceau de manteau. Au bout d’une année supplémentaire, l’huitre a enrobé ce corps étranger de nacre formant une perle dont la valeur dépend de la taille, de l’épaisseur de nacre, de la forme et de la couleur.
J'avais vu cela in situ sur l'atool de Takapoto il y a 35 ans.